Ariel Henry, seul avec plus de deux ans au pouvoir sans mandat, est sans conteste, le plus grand bénéficiaire du coup d’Etat sanglant du 7 juillet 2021. Ce PM de facto qui plonge la nation dans une situation irréversible, ne semble pas vouloir céder. La coordination Sud du parti politique Mouvement Avisé des Patriotes Organisés pour l’Unité (MAPOU), dans une conférence ce jeudi 16 novembre, en prélude du 220e année de la bataille de Vertière, l’exhorte à quitter le pouvoir.
C’est Alain Bébé et Jean Josy Cadet, respectivement coordonnateur et secrétaire dudit parti pour le département du Sud, qui ont pris parole au nom du parti. Ces deux représentants estiment que le ministre de facto n a respecté aucune des exigences inscrites dans les accords qu’il a lui-même initié. A titre d’exemple, ils ont pris pour référence l’accord du 21 décembre 2022 qui prévoyait notamment la création d’un organe de contrôle des actions gouvernementales et un calendrier pour la tenue des élections générales au cours de l’année 2023 et l’entrée en fonction d’un gouvernement nouvellement élu le 7 février 2024.
« Ariel Henry n’a pris aucune disposition pour la tenue de ces élections générales, ce qui empêche automatiquement l’entrée en fonction d’un gouvernement nouvellement élu le 7 février 2024 », constate Alain Bébé en se référant à l’article 20 de l’accord du 21 décembre.
A cet effet, le coordonnateur exhorte au PM de facto de laisser le pouvoir le 7 février prochain comme c’était prévu dans l’accord du 21 décembre 2022. Et pour combler ce vide institutionnel, il encourage un dialogue national afin d’accoucher un conseil de trois (3) membres pour assurer l’organisation des élections.
Jean Josy Cadet, quant à lui, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer l’ingérence de la communauté internationale. Il tape du poing sur la table ce comportement conservateur du gouvernement sur la situation du pays et la république voisine. En sa qualité de secrétaire, M. Cadet prône l’union, seul moyen devant conduire au développement, rappelle-t-il.
La coordination du département Sud profite de cette conférence pour saluer le courage des Ouanaminthais qui ont pris l’initiative de construire le canal sur la rivière massacre afin de redonner à l’agriculture un élan considérable dans la zone, comme dit toujours le président du parti, Jean-Daniel COLIN : « si w bay latè, latè p ap trayi w ».
Au terme de la conférence, ils encouragent la population Sud de continuer à mener à bien leur mouvement afin que le port soit toujours opérationnel.