Après plus de deux siècles d’indépendance, la situation des haïtiens devient de plus en plus critique. Insécurité, chômage, famine ; MAPOU estime que cette liberté et la vie ne font pas bon ménage dans le pays au point que bon nombre de compatriotes cherchent mieux ailleurs. À l’occasion de ce 18 novembre 2023, date marquant la célébration du 220e anniversaire de la bataille de Vertières, combat qui nous a conduit à notre liberté, MAPOU invite la population à mettre sur une balance d’égalité cette liberté et la vie.
Le parti emprunte la voix de son président, Jean-Daniel COLIN, pour délivrer ce message de réflexion à tous les haïtiens. À travers son discours, M. Colin tacle l’ancienne métropole française qui veut occulter de toutes les mémoires cette écrasante victoire du 18 novembre 1803, victoire qui nous a conduit à proclamer notre indépendance, seul exemple de liberté obtenue directement par d’anciens esclaves.
Colin, à travers ce discours, pointe du doigt la communauté internationale qui propulse constamment des politiciens au pouvoir au détriment des patriotes progressistes. Ceux dont ils confient le droit de représentation et de gouvernance, sont de piètres instruments qui travaillent au profit de leur maître, a-t-il souligné. Ces politiciens, dit-il, nient l’histoire du pays pour plaire aux oppresseurs. Politique qu’il qualifie comme une forme de politique de doublure qui ne vise que l’intérêt de leur maître.
Le numéro un du parti MAPOU déplore la condition inhumaine dans laquelle vit la population et les invitent à ne pas se résigner mais plutôt à se battre pour un avenir meilleur. À cet effet, elle doit commencer à s’impliquer dans la vie active du pays selon lui. C’est pourquoi son discours en cette date historique tourne autour d’un seul point, « Vertières ». « An n retounen vètyè », reprenne-t-il à chaque fois dans ce discours, montre l’importance de cette date, 18 novembre, en se référant à l’année 1803.
« An n retounen vètyè » implique dans son discours, l’idée que si l’on prend Vertières comme référence, on peut tout faire comme : être indépendant économiquement, détenir le plein contrôle sur qui choisir pour nous représenter sans l’aide de la communauté internationale, renforcer l’agriculture, nos institutions étatiques, entre autres, nous a-t-il indiqué.