Le président américain Donald Trump a récemment exprimé son intention de récupérer les fonds que les États-Unis ont alloués à l’Ukraine depuis le début du conflit avec la Russie.Lors de la Conférence d’action politique conservatrice (CPAC) le 22 février 2025, il a déclaré : « Nous demandons des terres rares et du pétrole, n’importe quoi que nous puissions obtenir » pour compenser l’aide fournie à l’Ukraine.
Trump a affirmé que les États-Unis avaient fourni 350 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, un chiffre contesté par plusieurs sources. En réalité, le montant approuvé par le Congrès américain sous l’administration Biden s’élève à environ 183 milliards de dollars, dont une grande partie a été utilisée pour l’achat de nouvelles armes destinées aux forces américaines.
Pour récupérer ces fonds, l’administration Trump a proposé un accord offrant aux États-Unis des droits exclusifs et « à perpétuité » sur 50 % des revenus issus des ressources naturelles ukrainiennes, y compris les minéraux, le gaz, le pétrole, ainsi que les revenus des ports et autres infrastructures. Cette proposition a été perçue par certains comme une demande de réparations colossales, rappelant les sanctions imposées à l’Allemagne après la Première Guerre mondiale.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fermement rejeté cette proposition, soulignant que l’aide reçue était un don et non une dette à rembourser. Il a déclaré : « Un don n’est pas une dette » et a exprimé sa volonté de négocier un accord plus équitable qui inclurait des garanties de sécurité pour l’Ukraine.
Cette divergence a conduit à des tensions accrues entre Washington et Kiev, d’autant plus que les États-Unis ont entamé des pourparlers avec la Russie sans la participation directe de l’Ukraine. Cette situation suscite des inquiétudes quant à l’avenir des relations américano-ukrainiennes et à la stabilité de la région.