L’armée russe poursuit sa campagne de bombardements en Ukraine ce 18 octobre dans la matinée en frappant plus de 35 localités ces dernières 24 heures avec des missiles de croisière, des missiles anti-aériens, de l’aviation, et de drones Shahed de fabrication iranienne. Ses principales cibles : les infrastructures énergétiques.
Plus de 1 100 localités – 1 162 précisément – étaient toujours sans électricité après les frappes des dix derniers jours, a annoncé le porte-parole du service ukrainien chargé des situations d’urgence, Oleksandre Khorounjy, ajoutant que jusqu’à 4 000 localités avaient été concernées par des coupures de courant depuis le 7 octobre.
À l’approche de l’hiver, la Russie a détruit 30% des centrales électriques ukrainiennes : c’est le résultat de la campagne de bombardements qui a débuté le 10 octobre, selon les propos du président ukrainien sur Twitter.
À Kiev, l’opérateur DTEK rapporte des « interruptions » dans l’approvisionnement en électricité et en eau pour les habitants de la rive gauche. Le maire, Vitaly Klichko, appelle les habitants de la capitale à économiser l’électricité et à faire des provisions d’eau potable.
Plus de courant ni d’eau à Jytomyr, à l’ouest de Kiev. « Les hôpitaux fonctionnent avec une alimentation de secours », raconte le maire Serguiï Soukhomline sur Facebook.
Plus à l’est, la grande ville de Dnipro, a vu deux missiles russes frapper des « infrastructures énergétiques » provocant « un incendie et de sérieuses destructions ». Plusieurs quartiers de la ville sont sans électricité. Des coupures de courant et d’eau ont également été rapportées non loin de là, à Pavlograd.
Toujours dans l’est, à Kharkiv, la deuxième ville du pays, une entreprise industrielle a été touchée. Dans le sud, les missiles ont atterri dans un immeuble résidentiel et un marché aux fleurs. Une personne a été tuée.
La présidence ukrainienne parle de situation « critique » dans tout le pays, les régions étant dépendantes les unes des autres. Kyrylo Timochenko, un représentant du chef de l’État, indique qu’il est « nécessaire que tout le pays se prépare à ce qu’il puisse y avoir des pannes d’électricité, d’eau et de chauffage ».
Source : RFI