Le 25 novembre marque la journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, elle doit sa date au massacre de trois sœurs dominicaines, les « Mariposas ».
chaque 25 novembre marque la journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Une manière de se mobiliser contre les violences sexuelles et sexistes, tout en commémorant la mémoire des sœurs Mirabal, assassinées il y a tout juste 60 ans en République Dominicaine.
Nées à la fin des années 1920, Patria, Minerva et María Teresa Mirabal, étaient surnommées les sœurs « Mariposas », « papillons » en espagnol. Leur engagement politique naît à l’adolescence : lorsqu’elle entre à l’université, Minerva côtoie les milieux des opposants à la dictature de Rafael Trujillo. Lors d’un gala auquel elle est conviée, elle refuse les avances de ce dernier qui décide immédiatement de l’emprisonner.
Des symboles de la lutte féministe
Une fois libérée, ses sœurs et elle rejoignent les rangs de la dissidence. Minerva poursuit ses études et devient la première femme doctorante en droit du pays. Les trois sœurs se marient à des trois hommes, eux aussi opposants au dictateur dominicain. Le 14 juin 1959, tous sont à la tête du mouvement du 14 juin qui organise un coup d’état contre Rafael Trujillo. C’est un échec : Patria, Minerva et María Teresa sont arrêtées et leurs maris aussi.
Tous sont emprisonnés mais, elles, sont libérées au bout de quelques mois, en février 1960. Le 25 novembre de la même année, elles se rendent à la prison où leurs époux sont retenus. Sur le chemin, elles sont arrêtées sur une route de campagne. C’est là qu’après avoir été la cible de rafales d’armes à feu, elles sont massacrées à la machette. Leur meurtre aurait été commandité par le dictateur et exécuté par des militaires.
Depuis, les trois sœurs sont devenues des symboles dans leur pays et dans le monde entier.