Port-au-Prince, 10 février 2021. Un grand d’étudiants, des membres de différentes organisations syndicales et militants ont défilé dans les rues de la capitale en signe de protestation contre le comportement de Jovenel Moïse qu’ils interprètent comme comportement dictateur. Cette marche a été dispersée par la police. Bilan partiel: un mort et des blessés dont Jameso Jérôme, notre reporter.
Les manifestants ont réuni au Champ-de-Mars devant la Faculté d’Ethnologie. Ils ont suivi un parcours sortant du lieu de rassemblement en passant par la Faculté de Droit et des Sciences Économique. Ils ont pris la route de Magloire Ambroise avant de se rendre à l’avenue Christophe pour ensuite prendre l’avenue Martin Luther King.
En cours de route, les forces de l’ordre ont utilisé des coups de gaz lacrymogènes abusivement pour disperser la foule. Des jets de pierres, des tirs à balles réelles ont été remarqués. Une véritable pagaille laquelle a fait tout un lot de victimes. Dieu-Nalio Chéry est le journaliste qui a reçu un coup de grenade lacrymogène au pied. Il a été transporté en urgence dans un hôpital de la capitale.
De plus, plusieurs autres journalistes ont été victimes de répression policière. Amélie Baron de Radio France Internationale (RFI) a signalé sur son compte twitter, un acte répressif des forces de l’ordre qui ont lancé une grenade lacrymogène à l’arrière d’un Pickup de Radio Télé Pacifique où plusieurs journalistes se sont abrités.
Cette manifestation organisée sur le nom de «marche contre la dictature» a été réprimée comme la plupart des mouvements de protestation organisés contre ce régime. Et les journalistes paient toujours les frais de ses dérives de la Police Nationale d’Haïti ayant pour mission de protéger et servir.
Il est à rappeler les blessures par balles des journalistes : Alvares Destiné et Méus Jean Ril le 8 janvier dernier au Champs-de-Mars par les forces de l’ordre lors d’un mouvement de protestation organisé par un groupe de militants. Ils sont actuellement à l’hôpital.
Jean-Robert BAZILE