Dans un rapport publié ce lundi 8 février 2021, la Fondation Je Klere (FJKL) démonte les arguments selon lesquels l’arrestation du Juge Yvickel Dabresil aurait pour cause, une atteinte à la sûreté de l’État. Pour la fondation, les conditions ne sont pas réunies pour qu’un tel acte soit possible et que la loi fait un vide sur le cas du juge. Les autorités ne doivent pas trancher là où la loi ne tranche pas, selon la FJKL.
La Fondation a interrogé 18 prévenus à la DCPJ. Au cours de cette visite, le juge Dabresil confie à FJKL qu’il a été arrêté vers 2h59 am. Sans mandat. En violation de la constitution et d’une domicile mise à sa disposition par l’administrateur de Petit-Bois lorsqu’il ne peut pas rentrer chez lui à Gressier.
Le juge révèle qu’il a été humilié par les policiers. Les forces de l’ordre ont saisi une arme qui a été mise à sa disposition par la police. Ils ont arrêté des agents de sécurité et saisi un draft des grandes lignes d’un discours du juge au cas où il serait choisi pour remplacer Jovenel Moïse.
Parmi les prévenus, figurent des cousins du magistrats, son chauffeur, des employés de l’administration pénitentiaire, des employés et domiciliés de Petit-Bois et enfin l’inspectrice générale de la PNH, Marie Louise Gauthier. L’IG de la PNH raconte qu’il a été arrêté illégalement en uniforme
Lors de l’arrestation 2 fusils M4, deux fusils 12, deux pistolets Taurus 9 mm, une machette, 1 pistolet 9 mm, des articles personnels et le draft du juge ont été saisis.
Pour la Fondation, il n’ y a pas lieu de tentative de coup d’État. Les raisons avancées par les autorités ne remplissent pas les vœux du code d’instruction criminelle définissant ce que le gouvernement appel complot contre la sûreté de l’État.
En conséquence, la FJKL exige la libération pure et simple du magistrat. Il invite par ailleurs le CSPJ à saisir le dossier sur le plan disciplinaire. La Fondation commande aux membres du CSPJ et aux associations de magistrats de rester dans la limite qui leur sont fixée. De peur de ne pas affaiblir l’institution judiciaire, ces magistrats doivent laisser la politique aux politiciens et aux organisations militantes.
Jean-Robert BAZIL