Huit jours après son dernier discours télévisé pré-enregistré, Ariel Henry, chef du gouvernement haïtien s’est encore adressé à la nation, ce dimanche 18 août 2022, pour faire le point sur la situation délétère du pays occasionnée par l’annonce de la revue à la hausse du prix des produits pétroliers sur le marché. Pourtant, selon le chef du gouvernement, ce qui se passe dans les rues depuis une semaine n’a rien à voir avec une quelconque colère populaire et maintient sa décision.
Depuis après ce discours retransmis à la Télévision nationale d’Haïti (TNH), lequel le premier ministre tout en condamnant les actes de violence enregistrés un peu partout à travers le pays, a appelé au calme sans pourtant renoncer à sa décision qui a soulevé la colère de cette population avide d’un mieux être, la tension dans les rues s’est vite augmentée. Aux Gonaïves, à proximité de l’Ecole de Droit et des Sciences Économiques (EDSEG), des pneus enflammés ont été signalés.
Tôt dans la matinée de ce lundi 19 septembre 2022, les actions de pillage continuent de répéter notamment à Port-de-Paix. La population de la cité Capois-La-Mort, ont pillé le Bureau de la Protection Civile, les locaux de la Caritas, à Lavaud, sur la route menant vers Saint-Louis.
La situation observée durant cette journée de lock n’était pas différente de celles déjà vécues la semaine dernière. Des activités ont été paralysées dans plusieurs grandes villes comme la ville de Miragoâne, chef-lieu du département des Nippes où des barricades ont été constatées au niveau de diverses artères, à Cap-Haïtien, aux Gonaïves, entre autres.