Des prisonniers du pénitencier national font preuve d’esprit d’initiative en fabriquant des cartes d’anniversaire, des cartons d’invitation, des avis de mariage et bien d’autres documents de ce type. Souvent négligés par leur famille, ils trouvent ainsi un moyen de subvenir à leurs besoins.
Connaissant la situation infra-humaine dans laquelle vivent les prisonniers en Haïti, certains d’entre eux qu’arrivent à répondre aux besoins de première nécessité grâce à leur savoir faire.
Ils n’ont été qu’ne dizaine de détenus du pénitencier national lors qu’ils ont créé un atelier nommé « KATIZANA » en 2017. Fabriquant des cartes pour toutes sortes d’occasions, ces prisonniers, qui sont désormais au nombre de 20, arrivent à répondre à quelques besoin dont la nourriture. « ces prisonniers fabriquent 40 cartes par jour, 1200 par moi. Lorsque les cartes sont vendues, l’argent se di visent en trois parties. 50% pour les détenus, 20% de cette argent va dans le coffre pour pouvoir payer des avocats pour les défendre lorsqu’ils se présentent au tribunal et 30% pour acheter des fournitures pour pouvoir fabriquer d’autres cartes. », nous explique Youvica Chérubin, coordinatrice de KATIZANA
Privés de liberté, ces prisonniers doivent acheter de la nurriture avec leur part, dont le 50%. Quand on interroge sur ce point, Youvica répond que « c’est la CIM qui s’en charge » « lors des troubles sociopolitiques en 2018, CIM ne pouvait continuer à s’en charger, delà étant nous avions nous-mêmes pris notre responsabilité » ajoute-t-elle.
KATIZANA devient de plus en plus populaire. Plusieurs personnes, de différents secteurs, soutiennent cette initiative. L’atelier est aussi un espace de récupération psychologique. Les séances de travail permettent aux détenus de mieux passer le temps, de penser à autre chose qu’au suicide ou à la haine.
Josué Benjamin!