Le Mouvement National Citoyen pour le Climat (ALTERNATIBA HAÏTI), dans sa lutte pour éradiquer les contenants alimentaires en styrofoam en Haïti, a donné, ce vendredi 10 juillet 2020, date décrété comme journée nationale de mobilisation citoyenne contre le styrofoam, une conférence de presse. À travers cette conférence, cette structure demande à l’Etat d’agir pour respecter et faire respecter l’arrêté ministériel du 10 juillet 2013 qui vise à bannir totalement le styrofoam dans le pays.
Les responsables du Groupe d’Action Francophone pour l’Environnement (GAFE) en Haïti, regroupés au sein du Mouvement National Citoyen pour le climat (ALTERNATIBA-HAITI), demandent à l’Etat d’agir pour respecter et faire respecter l’arrêté ministériel du 10 juillet 2013 visant à protéger l’environnement contre le styrofoam.
Retrouvé partout au sein de l’environnement, le polystyrène est en parfaite et libre circulation, menaçant du coup, la santé publique des personnes puisqu’il est cancérigène. Le 10 juillet 2013, par arrêté ministériel, pour protéger la population, le gouvernement haïtien a interdit, sur tout le territoire, la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation de sacs, intrants, objets en PSE, polystyrène ou styrofoam, à usage alimentaire unique. Un arrêté loin d’être appliqué puisqu’on retrouve toujours ces produits dans le pays et même dans le milieu Etatique.
Après 7 ans depuis l’arrêté ministériel, le mouvement ALTERNATIBA promet de continuer à utiliser tous les moyens possibles pour exiger l’application de l’arrêté du 10 juillet 2013 que l’État est incapable de faire respecter même au sein de sa propre administration.
Selon ALTERNATIBA, si l’État haïtien n’arrive même pas à faire respecter son arrêté contre la contrebande et l’utilisation des contenants en styrofoam, les membres de cette structure régroupés au sein des 10 département seront organisés en collectifs locaux, pour le rappeler ses responsabilités.
Le directeur exécutif du Groupe d’Action Francophone pour l’Environnement (GAFE), David Tilus, au terme de cette conférence, pense que la meilleure façon pour parvenir à cette solution tant recherchée serait d’interdire ces produits sur le marché et de gérer les points d’entrée, particulièrement la douane.