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Haïti: L’heure d’un journalisme utile et responsable

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Jadis, en Haïti, la production et la diffusion de l’information étaient assurées par la presse écrite (format papier), la radio et la télévision. Ces médias « traditionnels » détenaient le monopole de la production et de la diffusion de l’information. Ils diffusaient au public des informations choisies, priorisées, triées, dont eux seuls avaient accès à la production, sur les faits, les évènements et les phénomènes qui passent dans le monde et dans le pays en particulier. De nos jours, avec les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), ce monopole ne tient plus, l’accès à l’information devient à la portée de tous. Désormais, une partie considérable de la population utilisent les réseaux sociaux, principalement Facebook, YouTube, Twitter, pour accéder à l’information. Grâce aux réseaux socio-numériques, les internautes se sont emparés des outils de diffusion et de production de l’information.

Cette arrivée de ces nouvelles technologies allait avoir pas mal de conséquences sur le journalisme dans le pays. On peut souligner, entre autres, la grande vague de création des médias en ligne qui fonctionne parfois sans professionnalisme ni le respect des normes en matière d’éthique journalistique et de déontologie, l’infobésité, les fausses nouvelles, etc…

Néanmoins, l’internet n’a pas eu seulement des impacts négatifs sur le journalisme dans le pays, il a permis aussi au journalisme d’évoluer, de renouveler et de viser un public plus large. En dépit que le pourcentage de la population haïtienne qui a accès à l’internet ne soit pas trop élevé, les médias traditionnels se voient alors contraindre de s’adapter pour ne pas disparaitre : la création d’applications mobiles et de site internet, des stratégies pluri-médias comme la formation des journalistes pluri-médias et la diffusion des éditions numériques par les journaux papiers, la publication de contenus multimédias, les interactions avec le public dans les émissions…

Par ailleurs, l’arrivée de ces nouvelles technologies dans le pays, de par leurs impacts négatifs et positifs, nécessite un journalisme plus utile et responsable. Ainsi, une question surgit : qu’est-ce qu’un journalisme utile et responsable en Haïti ?

En fait, en Haïti, un journalisme utile et responsable est un journalisme qui doit transmettre des informations fiables, vérifiées et crédibles. A l’heure du numérique, face à la surinformation et des fausses nouvelles, il trie, décrypte, commente, diffuse et traite les informations reçues avec rigueur et exigence. Il est un journalisme non partisan, objectif, sérieux et compétent. C’est un journalisme qui cherche la vérité et qui a du courage de la dire en dépit des pressions. Ce n’est pas un journalisme qui accepte les « idées toutes faites » mais un journalisme qui invite à réfléchir à travers des analyses. C’est un journalisme qui cherche à faire comprendre et qui permet d’apprendre. En somme, c’est un journalisme qui instruit.

Dans le pays, un journalisme utile et responsable doit être un journalisme citoyen qui sait qu’il a une responsabilité dans la société ; une utilité sociale. Un journalisme engagé, critique et qui participe au côté de la population dans sa lutte pour le développement national. C’est un journalisme qui défend les valeurs démocratiques dans le pays et qui prône une société équitable sans discrimination. Un journalisme professionnel, libre, qui dénonce, alerte, interpelle, interroge et encourage la responsabilité citoyenne pour la construction d’une autre société. C’est un journalisme indépendant des pouvoirs économiques ainsi que politiques.

En outre, c’est un journalisme qui doit enquêter sur les grands problèmes de la société, révéler des informations importantes et contribuer à trouver des solutions. Il est celui qui aide.  C’est un journalisme qui se met aux services de l’intérêt général.

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