En Haïti comme partout ailleurs, certains ne se retiennent pas à rendre public des contenus [photos, vidéos] sexuels d’une personne plus ou moins proche sans le consentement de cette dernière. Les raisons pour lesquelles ils agissent ainsi sont nombreuses bien que dans la plupart des cas il s’agit tout simplement de personnes qui ont rompu une relation intime et que l’un ou l’autre n’arrive pas à digérer cette séparation.
Le Revenge Porn, [en français « la pornodivulgation »], est défini comme étant un contenu sexuellement explicite publiquement partagé en ligne sans le consentement de la ou des personnes concernées, en guise de « vengeance ». Il peut être mis en ligne par un ex-partenaire avec l’intention d’agresser et de nuire à la personne figurant sur la photo ou la vidéo. Elle peut aussi être publiée par un pirate suite à des chantages à la personne impliquée.
Les réseaux numériques comme Facebook, WhatsApp, X [ancien Twitter], Instagram et récemment Tiktok occupent davantage notre temps quotidien. Certains ont même fait de ces derniers leur espace vital où ils publient tout ce qu’il se passe dans leur vie professionnelle et même intime. Ils publient, textent, partagent sur leurs profils, leurs statuts des contenus en tout genre.
Les personnes qui surveillent, au quotidien, les statuts et les profils des utilisateurs, [même quand ces derniers ne sachent pas], sont en bonne position d’utiliser leurs contenus comme bon leur semble. Au cas où la cible est une personne qui se montre épanouie dans sa vie, une personne [frustré], qui a accès à des contenus de cette dernière dans lesquelles elle affiche des positions compromettantes, peut les partager sur les réseaux afin de détruire l’image et/ou la réputation de la victime.
Un autre cas peut arriver aussi où deux personnes qui ont rompu une relation intime dans laquelle elles partageaient des contenus sexuels communément appelée « Nudes ». En effet, l’une ou l’autre, n’étant pas capable de digérer la séparation, peut finir par essayer de détruire l’image de son “ex” en publiant les photos et vidéos qui auraient dû rester dans leur intimité.
Un dernier cas peut également arriver où des personnes proches l’une de l’autre ne se privent pas de partager leur intimité. Il arrive parfois que l’une d’entre elles abuse de la confiance de l’autre qui n’a pas hésité à lui faire montre d’une petite photo ou vidéo dans laquelle ses parties intimes se manifestent vivement.
En Haïti, la pornodivulgation est légion et les victimes, pour la plupart des femmes, ne trouvent jamais justice généralement parce qu’aucune législation ne prend en compte cette question. Les acteurs de la société civile ne prennent pas le temps de se pencher sur cette tendance qui prend davantage de proportion dans ce contexte marqué par le développement des réseaux numériques.