Le syndicat de l’éducation en Algérie appelle, ce dimanche 9 mai, les enseignants à observer une grève de trois jours pour protester contre la baisse de leur pouvoir d’achat.
Selon le président du syndicat national autonome des professeurs, Meziane Meriane, les enseignants ont des revendications salariales sur leurs retraites mais surtout, demandent des solutions à leurs problèmes. Les enseignants n’en pouvaient plus, des salaires qui n’ont pas augmenté depuis près de 10 ans ou encore des enseignants du primaire touchent 125 euros par mois. C’est un système éducatif désespéré.
« Vous savez, il y a un ras-le-bol. C’est un ras-le-bol. Les salaires n’ont pas été révisés depuis 2012 donc, on a perdu énormément de pouvoir d’achat, depuis 2012 à ce jour. Nous pouvons dire que nous avons perdu plus de 50 % du pouvoir d’achat. Les salaires ne permettent pas aux familles de faire face aux besoins pendant 15 jours, voire mois », a lâché Meziane Meriane.
« Avant que les différentes directions syndicales prennent la décisions, les bases, dans les différentes départements, étaient déjà en grève. Il y a donc une exaspération. Vous savez, il n’y a pas eu de contacts, il n’y a pas eu de dialogue. Ce sont même des facteurs qui ont exaspéré les bases. Il faudra qu’il y ait un dialogue et pourquoi pas des négociations sérieuses qui pourraient aboutir peut-être même à des promesses », a poursuivi le président syndicaliste.
« La balle est dans le camp des pouvoirs publics », a insisté Meziane et s’inquiète de l’avenir de l’éducation des algériens.