Avec la mise sur pied, par l’administration Biden-Harris, du “Humanitarian Parole Programme” communément appelé “Programme Biden”, certains pensent que la chance leur sourit un peu parce qu’ils ont donc une possibilité de laisser le pays qu’ils considèrent comme un enfer. Pour un rêve aussi illusoire que fondamental [pour ceux qui y croient], l’éventuelle fuite d’un jeune haïtien où même un plus âgé pour se rendre sous d’autres cieux plus cléments se précise au mieux.
Alors que certains peuvent espérer, c’est un luxe auquel plusieurs autres ne peuvent y penser. Ils sont livrés à eux-mêmes, perdant tout espoir, se demandent même si un jour ils vivront une vie digne d’eux, car la misère les a déjà dans la peau. Cependant, la raison pour laquelle ils sont encore en vie et continuent de lutter jusqu’à l’épuisement, c’est parce qu’ils souhaitent mieux pour leur progéniture même au détriment de leur propre vie.
Il existe de surcroît, une autre catégorie de combattants et intellectuels qui se dit quoiqu’il advienne, ils ne quitteront pas le pays parce qu’ils n’iront pas faire ailleurs ce qu’ils refusent de faire dans leur pays. Cette catégorie lutte quotidiennement pour subvenir à ses besoins et résiste au jour le jour. Ils puisent leur force dans l’idée qu’Haïti a déjà connu pire et croient fermement en un lendemain meilleur.
Bien que Jean-Michel Ribes pense que la résistance est l’invention même d’un mot, que d’aucun dira un concept, pour éviter aux hommes de vivre à genoux. Des personnes âgées et incapables physiquement en sont la preuve de par leur mentalité et leur fierté de se dire « rebelle ».
Si la nature déteste le vide, matérialisation d’une Haïti prospère et de plus en plus incertaine, car d’aucuns se demandent si plus de la moitié restante de la population vivrait la quarantaine.